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BIENTÔT LA CAPITULATION ?

Le thème de la semaine : bientôt la capitulation ?
29 octobre 2018

Le rebond aura été de courte durée. Alors que les marchés actions avaient conclu la semaine précédente sur une note positive, ils sont repartis à la baisse ces derniers jours, sans que de nouveaux éléments ne viennent expliquer cette rechute : ni la dégradation de la note de l’Italie par Moody’s, assortie d’une perspective stable qui a plutôt rassuré les marchés, ni la publication de PMI préliminaires d’octobre décevants en zone euro, notamment en Allemagne, ni les nouveaux warnings qui ont émaillé la période des publications de résultats d’entreprises ne sont véritablement en cause.

En réalité, le triptyque de fond reste le même : resserrement monétaire américain et reflux de la liquidité mondiale, incertitude politique (Italie, Brexit…) et craintes liées à la l’évolution de la croissance mondiale, en particulier en Chine. Notons qu’à ce stade, le mouvement tient essentiellement à la baisse des multiples de valorisation des marchés actions et qu’il n’y a guère de contagion aux autres classes d’actifs. Le crédit européen reste stable, et des actifs plus sensibles comme la dette émergente connaissent des fluctuations relativement modestes. Alors que la plupart des indices actions ont chuté de 7% à 12% depuis le début du mois, on peut se demander si les marchés ont capitulé, et si le moment est venu de chercher des points d’entrée.

En termes globaux, il est difficile de répondre de manière certaine. Pourtant, même si la baisse est susceptible de se poursuivre à très court terme, les points d’inflexion semblent proches. Les fonds systématiques, à la manœuvre lors de la première phase de la baisse des marchés, ont sorti une bonne partie de leurs positions et devraient être moins actifs.

La contribution de la microéconomie, par le biais des résultats d’entreprises et du retour des rachats d’actions aux Etats-Unis avec la fin de la période de blackout, pourrait alimenter un rebond.

Enfin, la croissance américaine est ressortie au-dessus des attentes vendredi (3,5% contre 3,3% attendu), un élément prompt à rassurer les marchés. S’il est sans doute un peu tôt pour revenir de manière massive et indifférenciée sur les actions, il peut être intéressant de commencer à reconstruire des positions.

De plus, titre par titre, des opportunités commencent à voir le jour. En Europe, nombreuses sont les entreprises ayant publié de bons chiffres, et qui ont malgré tout été entraînées dans la tourmente. De la même façon, certains titres traitent sur des multiples similaires à ceux d’il y a 3 ou 4 ans, alors que les entreprises sont devenues plus solides, et d’autres affichent des valorisations décotées alors qu’ils étaient, il y a quelques mois à peine, les favoris de l’univers croissance.

Dans cet environnement, une forte sélectivité est plus que jamais de mise. Il est probablement nécessaire d’être plus prudent en termes d’allocation. Néanmoins, pour les stock-pickers, ces phases de marché peuvent offrir d’excellents points d’entrée sur des titres de qualité injustement sanctionnés.

LA CORRECTION D’OCTOBRE INDIQUE-T-ELLE UN RETOURNEMENT DU CYCLE ?

La correction d’octobre indique-t-elle un retournement du cycle ?
Publié le 7 Novembre 2018

Retour sur le mois d’octobre avec Benjamin Melman, Directeur allocation d’actifs et dettes souveraines chez Edmond de Rothschild AM

Si la correction des marchés d’actions en octobre aura été impressionnante, elle a aussi été frappante par son manque d’élément déclencheur.

C’est bien davantage la dégradation d’un contexte général qui a pesé soudainement et brutalement sur les marchés.

On notera :

• La hausse rapide des taux longs réels américains ces dernières semaines, qui a probablement bouleversé les repères des investisseurs et dégradé les valorisations théoriques des entreprises, surtout celles de style croissance.
• Le ralentissement de la liquidité des grandes banques centrales. Le bilan de la Réserve Fédérale se réduit plus rapidement depuis le 1er octobre, la BCE ralentit la croissance de son bilan pour l’annuler en fin d’année et la nouvelle politique monétaire japonaise permet également à la banque centrale de ralentir ses achats.
• La poursuite des tensions sino-américaines laisse craindre ce que certains appellent un « retour de la guerre froide ». Et la prolongation du mouvement baissier du yuan face au dollar en octobre a appuyé ces inquiétudes.
• Si les publications des résultats du troisième trimestre des entreprises américaines (la saison n’est pas encore achevée) ont de nouveau sensiblement dépassé les attentes, les perspectives des chefs entreprises sont en règle générale plus mesurées. Les marchés se sont d’ailleurs montrés extrêmement sensibles aux surprises en termes de résultats, avec une dispersion particulièrement forte autour des attentes de profits.

Enfin, techniquement, la correction a été amplifiée du fait de positions significatives à découvert sur des contrats de volatilité (VIX) mais aussi de réajustements mécaniques ou rapides de fonds à « volatilité contrôlée » et de long-short actions.

Cette purge des marchés nous semble excessive. S’il y a bien une dégradation des conditions financières mondiales du fait du resserrement de la politique monétaire et du ralentissement de la liquidité, l’environnement d’un point de vue fondamental demeure de bonne facture.

Certes, les ralentissements économiques européen et chinois sont peut-être plus prononcés que ce qu’attendaient les investisseurs, et le dynamisme actuel de l’économie américaine est en grande partie technique, imputable au plan de relance fiscal de Donald Trump dont les effets ne vont plus tarder à s’estomper.

Pas de retournement du cycle en vue

Toutefois, les signes qui préfigurent la fin du cycle manquent toujours à l’appel : l’inflation reste contenue, les marges des entreprises ne sont pas en phase de dégradation, les charges d’intérêts des entreprises demeurent soutenables. Et le durcissement des conditions financières suite à la correction des marchés ramène les grands indices de conditions financières sur des moyennes historiques. Il est donc difficile à ce stade d’anticiper que la crise d’octobre est en mesure de créer un tassement économique.

Autrement dit, c’est un ralentissement qu’il faut craindre pour l’heure et non le retournement du cycle, ce qui n’a évidemment pas le même impact sur les marchés.

Par ailleurs, les autorités chinoises se sont livrées ces derniers mois à différentes mesures pour soutenir leur activité. On ne peut donc pas exclure des surprises plus favorables ces prochaines semaines.

Enfin, si le risque protectionniste est élevé, on ne peut écarter une ré-ouverture des négociations sino-américaines maintenant que les élections parlementaires américaines sont passées.

Nous avions réduit tactiquement nos expositions cet été sur les actions, trouvant sur les marchés un excès de complaisance.

Nous avons remonté tactiquement fin octobre le poids des actions (sur les Etats-Unis, l’Europe et les pays émergents) parce que les marchés sont passés d’un excès à l’autre, alors qu’il existe un potentiel de bonnes nouvelles d’ici la fin de l’année.

Par ailleurs, nous remontons la pondération sur les emprunts d’Etat américains et concentrons notre défiance vis-à-vis des emprunts d’Etats « core » européens, considérant qu’à près de 3,2%, le rendement obligataire américain redevient intéressant et protège contre les inquiétudes qui pourront ressurgir face à un ralentissement économique.

BOURSE: SIX THÈMES A SURVEILLER APRES LA CORRECTION

Bourse : six thèmes à surveiller après la correction
PIERRICK FAY Le 06/11 à 17:04 Mis à jour le 07/11 à 10:31

Pour Citi, les banques centrales vont continuer à jouer un rôle majeur sur les marchés financiers – Andrew Harnik/AP/SIPA

Alors que les Bourses mondiales viennent de vivre leur plus forte correction depuis sept ans, plusieurs thèmes pourraient guider le sentiment des investisseurs dans les prochains mois.
La correction d’octobre témoigne d’un changement sur les marchés financiers. Le scénario optimiste du début d’année a laissé place à une foule d’incertitudes qui ont conduit l’américain Citi à réduire ses prévisions de croissance mondiale et à augmenter ses projections d’inflation, dans un contexte de ralentissement en Europe, de doutes sur la croissance chinoise, de tensions commerciales accrues et de turbulences sur les marchés. L’année 2019 qui se profile s’annonce donc riche en défis. Citi a listé six thèmes qui reflètent un environnement plus opaque et incertain.

1. Le retour de l’inflation
Il y a un peu plus d’un an, les investisseurs surveillaient les risques de déflation dans le monde. Aujourd’hui, la résurgence de tensions inflationnistes semble plus de nature à réveiller les craintes. « Les pressions cycliques sur les prix semblent de retour », constate Mark Schofield, chez Citi. La situation de l’emploi s’améliore partout dans le monde, y compris en Europe où l’on observe des pénuries de main-d’oeuvre supérieures à la moyenne. Dans le même temps, les salaires repartent à la hausse. Conséquence, « il y a un risque de surprises à la hausse » en matière d’inflation, malgré l’existence de facteurs déflationnistes de long terme.
Le risque ? Qu’une accélération de l’inflation ne pousse les Banques centrales à resserrer plus durement leur politique monétaire. Ce qui pourrait augmenter la probabilité d’une récession. Un terme qui commence à revenir un peu plus fréquemment dans l’actualité.

2. Moins de liquidité
La Fed devrait augmenter ses taux d’un quart de point en décembreet pourrait encore le faire à trois reprises en 2019. La BCE s’apprête, elle, à stopper ses rachats d’actifs en fin d’année . Conséquence, la liquidité, qui a longtemps soutenu les marchés boursiers, se tarit peu à peu. Les achats, nets, des banques centrales vont tomber à zéro en fin d’année, alors qu’ils étaient encore de 180 milliards de dollars par mois à mi-2016. Cette réduction des liquidités va contribuer « à augmenter la volatilité parmi les actifs risqués », selon Citi. Elle favorise en effet les surréactions des investisseurs en cas de bonne ou de mauvaise nouvelle. Les banques centrales vont donc continuer à jouer un rôle majeur. Elles devront fournir « des orientations claires »sur leur politique, ce qui permettrait de réduire les risques. A l’inverse, une erreur de politique monétaire reste perçue comme un risque majeur pour les investisseurs. Il est d’autant plus fort qu’il y a un« écart important entre les attentes des marchés et les intentions des banquiers centraux ».

Pour Citi, ce sont surtout les marchés du crédit aux entreprises qui sont les plus sensibles (notamment les secteurs du pétrole, de l’énergie, des services et des télécoms), mais la réduction des achats d’actifs aura aussi un impact sur les marchés actions. « La fin des QE signifie que les valorisations seront beaucoup plus liées à la croissance des profits ». On en a peut-être eu un aperçu avec la réaction des investisseurs à la saison des résultats , ces derniers sanctionnant durement toute déception.

3. Des dettes moins soutenables
« La hausse des taux d’intérêt ravive la question de la stabilité économique et monétaire », estime Citi, même si les fondamentaux sont bons. Le service de la dette reste ainsi en deçà de la moyenne long terme dans la plupart des grands pays développés, mais certains, dont la France, la Belgique, le Canada ou le Suède, semblent plus vulnérables en cas de remontée forte des taux. Par ailleurs, l’endettement des entreprises a augmenté depuis 2016, et notamment de la part des acteurs les moins bien notés. Ce qui peut diminuer la résilience des marchés face aux chocs.

4. Des émergents plus vulnérables
Dans les marchés émergents, le scénario « conte de fées » (bonne croissance et peu d’inflation) risque de laisser place à un scénario de stagflation. La forte baisse des devises émergentes attise l’inflation et donc une hausse des taux. Ce « resserrement des conditions financières », pourrait peser sur une croissance déjà amoindrie par le ralentissement chinois. Dans ce contexte, le principal risque reste « leur vulnérabilité aux sorties de capitaux, qui augmentent les risques inflationnistes et mettent la croissance sous pression alors que les financements extérieurs se tarissent ». Or, rappelle Mark Schofield, « la croissance des émergents a été largement tirée par l’accumulation du capital. Un modèle de développement qui semble sous pression ».
Pour autant, malgré la hausse du dollar, les tensions commerciales et le ralentissement chinois, qui ont déjà fait chuter l’indice MSCI EM de plus de 14 % cette année, Citi « n’anticipe pas de crise, alors que les fondamentaux restent très solides ». Citi a décidé en octobre de profiter de valorisations plus attractives pour revenir doucement sur les actions émergentes.

5. La guerre du commerce
La guerre commerciale commence à avoir un impact sur les échanges mondiaux, sur la croissance chinoise, sur le moral des entreprises et elle pourrait bientôt se faire sentir sur l’inflation aux Etats-Unis. En l’état, Citi estime tout de même que ces tensions sont déjà bien intégrées par le marché. Mais Mark Schofield juge aussi que « la probabilité d’une escalade ne fait qu’augmenter et que le conflit sino-américain constitue le principal risque à court et long terme »,notamment si la Chine devait se lancer dans des mesures fortes de rétorsion. Une « guerre commerciale totale » se traduirait alors par une chute des marchés actions et une baisse des taux des emprunts d’Etat américains. Avec en première ligne, les secteurs les plus exposés au commerce avec les Etats-Unis comme l’industrie, la pharmacie, l’automobile et la technologie.
Dans tous les cas, Citi juge qu’il ne faut pas espérer de retour à la normale dans un futur proche, étant donné « les pressions structurelles (comme la montée du protectionnisme qui existait avant Trump) qui s’exercent sur le commerce mondial ».

6. L’avenir de l’Europe
Certes, le Brexit – « dont les risques sont toujours sous-estimés par le marché » – et les tensions entre l’Italie et Bruxelles qui devraient « persister » continuent d’assombrir l’avenir de l’Union européenne, mais pour Citi, il ne faut pas non plus sous-estimer le besoin d’un nouvel élan de réforme pour les institutions afin d’assurer une « stabilité de long terme ». Selon la banque, sans une vraie réforme fiscale et budgétaire, « le risque d’une nouvelle crise reste relativement important ». Or les derniers développements politiques en Europe (montée du protectionnisme, fragilité d’Angela Merkel…) font que le processus « devient moins prévisible et plus instable ».
Pour Citi, les élections européennes de 2019 seront très importantes, car elles pourront « servir de tremplin à un nouveau succès électoral pour les forces politiques disruptives ». Un contexte qui ne devrait pas favoriser le retour des investisseurs sur les marchés actions européens, ni permettre aux actions européennes de combler leur retard sur les Etats-Unis.
Pierrick Fay

SCPI EN DÉMEMBREMENT: UN PLACEMENT JUDICIEUX POUR PRÉPARER SA RETRAITE

SCPI en démembrement : un placement judicieux pour préparer sa retraite
29 octobre 2018/par Jean Pitois

« Souscrire des parts de SCPI en démembrement permet de compléter ses revenus à un horizon déterminé en profitant d’une décote au moment de l’achat. Pendant la période transitoire, le nu-propriétaire devra en revanche renoncer aux loyers qui seront perçus par l’usufruitier », rappelle Jean Pitois, Directeur du développement de Perial.
Préparer sa retraite en se constituant des revenus supplémentaires issus d’un placement immobilier est une priorité pour beaucoup d’épargnants français. L’une des solutions les plus avantageuses consiste à souscrire des parts de SCPI en démembrement.
Acquérir la nue-propriété des parts
Vous ferez ainsi l’acquisition de la nue-propriété des parts de la SCPI. Explication : vous aurez, dès la souscription, la pleine propriété des murs mais vous ne percevrez pas les loyers pendant toute la période du démembrement (généralement 5, 10 ou 15 ans). En contrepartie, vous bénéficierez d’une décote au moment de l’achat. A la fin du démembrement, l’usufruit temporaire accordé à celui qui a touché les loyers pendant la période déterminée sera supprimé et vous commencerez alors à percevoir en intégralité les revenus issus des parts de la SCPI.
Un complément de revenu lors du départ en retraite
Il s’agira alors d’un vrai complément de revenus que les utilisateurs de cette solution patrimoniale ingénieuse peuvent faire coïncider avec leur départ en retraite. La souscription d’une SCPI en démembrement est également particulièrement adaptée aux contribuables assujettis à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). En effet, les parts détenues n’entrent pas dans l’assiette de calcul de l’IFI. De même, lors de la reconstitution de la pleine propriété des parts de la SCPI, au moment de l’extinction du démembrement, aucune plus-value potentielle ne pourra donner lieu à une imposition. Le prix d’acquisition retenu est celui de la pleine propriété et ne tient pas compte de la décote qui a été appliquée au moment de la souscription initiale.
Un dispositif intéressant aussi pour l’usufruitier
Ce dispositif est aussi intéressant pour l’usufruitier, le plus souvent une entreprise ou une association cherchant à percevoir des revenus pendant une période déterminée. L’investissement de départ s’avère, en effet, bien plus faible qu’un achat en direct et le rendement obtenu supérieur à la plupart des placements disponibles. Il s’agit donc d’un dispositif efficace et sûr de gestion de la trésorerie.
Un produit attractif encore trop peu connu des épargnants
Pourtant, ce produit reste encore relativement confidentiel. Les parts de SCPI commercialisées auprès du grand public le sont souvent en pleine propriété ou à crédit. Celles-ci rapportent 4,5% de rendement annuel moyen. Le démembrement constitue pourtant l’une des deux solutions pour bénéficier d’un effet de levier (achat avec une décote) avec l’achat de parts de SCPI à crédit (taux d’emprunt très faibles autour de 1,5% rapportant environ 4,5% !). Conçus comme des véhicules de distribution de revenus, les SCPI sont généralement adossées à l’immobilier tertiaire (locaux commerciaux, bureaux, hôtels, etc.) et s’avèrent par conséquent des placements relativement sûrs et très compétitifs par rapport aux autres classes d’actifs traditionnelles. A la condition de bien connaître son horizon d’investissement (5, 10 ans ?) et de ne pas avoir besoin de l’argent des loyers pendant la période transitoire. Ainsi, ce placement constitue une solution patrimoniale idéale si vous êtes capable d’anticiper plusieurs années à l’avance une baisse substantielle de vos revenus. L’investissement en SCPI permet également d’acquérir de la pierre-papier en étant déchargé de toutes les contraintes liées à la gestion d’un bien immobilier en direct.