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Assurance vie : Bientôt impossible de faire des versements sur le fonds euros ?

Voilà directement une conséquence des taux d’intérêt négatifs qui frappent aujourd’hui la France : Il pourrait rapidement être impossible de verser de l’argent sur les fonds euros des contrats d’assurance vie. Les compagnies d’assurance vie pourraient être contraintes de fermer, au moins temporairement, les nouveaux versements sur les fonds euros afin d’essayer d’en préserver le rendement à long terme.

C’est inévitable et plus la période des taux négatifs se prolonge, plus l’avenir des fonds euros est compromis et l’hypothèse de l’application de la loi SAPIN 2 se précise. Les compagnies d’assurance vie n’ont alors aucune autre alternative pour essayer de sauvegarder leur modèle économique : Interdire les nouveaux versements sur les fonds euros.

La composition moyenne des fonds euros des contrats d’assurance vie révèle une véritable bombe à retardement pour les épargnants : Le fonds euros est composé d’environ 80% d’actif obligataire, dont environ la moitié d’emprunt souverain directement concernés par les taux négatifs et entre 15% à 25% d’emprunt obligataire auprès des banques au modèle économique fragilisé par ces mêmes taux d’intérêt négatifs.

 

L’exemple de la composition du fonds euros de l’AFER :

 

 

Ainsi, dans cette situation peu favorable des taux négatifs, plus les épargnants versent de l’argent sur le fonds euros, plus la qualité de ce dernier ce dégrade.

La situation est inquiétante pour les épargnants en fonds euros !

  • Soit les taux d’intérêt reste très bas, voir négatifs et c’est le rendement du fonds euros qui devient négatif à cause des frais de gestion prélevés par la compagnie d’assurance vie ;
  • Soit les taux d’intérêt augmentent et c’est alors la loi SAPIN 2 qui pourrait être mise en œuvre afin de bloquer les rachats et protéger la solvabilité des compagnies d’assurance vie.

 

De nombreuses compagnies d’assurance vie s’organisent pour se protéger face à cette catastrophe qui pourrait découler des taux d’intérêt trop faibles trop longtemps.

Les premières modifient les conditions générales pour que la garantie du fonds euros excluent les frais de gestion annuels, d’autres exigent des investissements de plus en plus importants dans les unités de comptes (50% à 60% pour certaines compagnies d’assurance vie), enfin, et ce sont peut être les plus honnêtes, d’autres refusent de réduire les frais d’entrée sur le fonds euros pour décourager les versements.

Les objectifs sont alors partout les mêmes : Il faut décourager les versements nouveaux sur les fonds euros ! Dans les années à venir, le fonds euros va devenir, encore plus encore, un placement inaccessible. Commercialement, les compagnies continuent de communiquer sur des rendements relativement élevés dans un contexte de taux inférieur inférieurs à zéro, mais dans la pratique, une fois l’épargnant appâté, elles lui vendent autre chose davantage en adéquation avec son intérêt.

Pour une fois, compagnie d’assurance vie et épargnant ont un intérêt convergent. L’épargne est en danger, et la facilité du fonds n’est qu’illusoire. A court terme, le fonds euros c’est formidable ! C’est le seul placement qui combine rendement et disponibilité. Mais dans la pratique, cette liquidité et ce rendement pourraient être remise en question dans les années à venir. Les épargnants doivent trouver d’autres manières d’utiliser leur argent ! L’épargne n’est pas la solution.

 

LA SOIXANTAINE: L’AGE DE LA RETRAITE ET DE TOUS LES DANGERS PATRIMONIAUX

Pour le patrimoine, la soixantaine constitue une étape majeure, à négocier avec intelligence et les plus extrêmes précautions. Par Philippe Baillot, Professeur-Associé à Paris II.

En premier lieu, la soixantaine voit les actifs prendre leur retraite, à la rare exception de quelques professions libérales ou Indépendants.

Source : Conseil d’orientation des retraites

Sur le plan des revenus « professionnels », ce départ à la retraite permet de disposer d’une information majeure sur leur niveau futur. Naturellement, les nouveaux retraités garderont à l’esprit que leurs pensions subiront inéluctablement une longue érosion.

« Toi qui entres ici, abandonne toute espérance. »

La pyramide des âges française offre, en effet, la certitude de voir le pouvoir d’achat des retraites par répartition au mieux préservé, plus sûrement érodé par paliers successifs, selon les taux de croissance et niveaux d’activité à venir.

Pour autant, les nouveaux retraités disposent d’une information essentielle. Pour les plus sages, dans une tradition orientale, ils sauront de combien ils doivent diminuer leurs dépenses pour adapter leur train de vie au nouvel étiage de leurs revenus. Les moins avancés dans la voie réfléchiront au rythme de consommation de leur (éventuel) capital propre à préserver leur train de vie antérieur. Dans cette approche, l’héritage constitue la variable d’ajustement.

Le départ à la retraite nécessite, en toute hypothèse, d’appréhender la réalité de l’espérance de vie aux âges considérés (I), pour écarter nombre de choix patrimoniaux traditionnels (II), propres à transformer l’impétrant en cigale qui « Se trouva fort dépourvue Quand la bise fut venue ».

  1. Le « risque de longévité » (nouvel oxymore patrimonial)

Le cœur de toute stratégie patrimoniale réside en l’appréhension exacte de l’espérance de vie. En son absence, le risque encouru est de survivre à son capital, avec pour conséquence de dépendre de la solidarité familiale, voire publique.

Or, à l’encontre de leur croyance, les récents retraités ont un horizon patrimonial de trente à quarante ans. Ainsi un couple traditionnel, âgé de 60 ans, a-t-il 25 % de « chances » de voir un de ses membres être centenaire. En pratique, cinq fois sur six, le conjoint survivant sera Madame. En toute hypothèse, l’approche patrimoniale s’en trouve nécessairement impactée.

La nouveauté des choix patrimoniaux à mettre en œuvre s’observe tout autant à 70 ans. Un couple classique de cet âge a, en effet, 50 % de chances de compter un membre encore vivant 27 années plus tard !

Dans une approche post-moderne, il est loisible d’observer que l’union de deux hommes dégradera mécaniquement cette espérance, tandis que celle de deux femmes l’améliorera.

Naturellement, ces hypothèses actuarielles ne revêtent aucun caractère prédictif sur un plan individuel, en l’absence de toute dimension médicale. Il reste simplement à noter que la profession exercée ou la classe sociale ne sont pas plus neutres patrimonialement qu’en termes de longévité.

Source : Insee, échantillon démographique permanent

Pour finir d’éclairer les choix patrimoniaux induits, il importe d’observer que le risque de disparaître dans l’année est faible jusqu’à 80 ans, pour naturellement ne cesser de croître à compter de cet âge.

Aussi, sur le plan de l’organisation patrimoniale, importe-t-il d’envisager toujours l’économie de solutions viagères, voire de couvertures d’assurance, tant le coût de la prévoyance s’avère modéré, même à des âges antérieurement dits canoniques.

Pour permettre une meilleure appréhension des conséquences patrimoniales de ces données démographiques, il suffit d’observer qu’un homme de 60 ans n’a que 5 % de (mal)chances de disparaître avant ses soixante-dix ans. La décennie la plus meurtrière restant la 9ème.

Source : AXA

Pour autant, la survie ne s’accompagne pas nécessairement d’un bon état de santé. En particulier, la probabilité de la survenance d’un état de dépendance va naturellement s’accroître à l’avenir au sein d’une population vieillissante. Elle touche déjà 7,8 % de la population des plus de 60 ans selon l’Insee. Son coût, en l’absence de prise en charge collective, soulève de lourdes problématiques en termes d’assurance et plus encore de consommation du capital détenu.

Source : Drees, Insee

  1. Les erreurs patrimoniales à éviter

Une appréhension effective des données actuarielles est seule propre à permettre d’éviter nombre d’erreurs financières, patrimoniales ou encore civiles.

Sur un plan financier

Au regard de leur horizon de vie, nos fringants sexagénaires doivent mettre en œuvre des stratégies financières entièrement nouvelles.

Sur trente ou quarante ans, ils sont, en effet, certains d’avoir à faire face à une succession de cycles économiques (de déflation, d’inflation, de récession). Naturellement, leur rythme d’apparition, leur durée, leur profondeur… restent inconnus. À de tels horizons, la seule certitude est qu’aucune solution financière univoque ne saurait les traverser sans dommages extrêmes (à l’image des obligations en cas de reprise de l’inflation).

Sur ces nouveaux horizons, l’essentiel est donc d’exclure toute rigidité dans la gestion patrimoniale. Sans naturellement prétendre procéder aux nécessaires arbitrages à l’instant optimum, le Must consistera toujours à pouvoir arbitrer entre les classes d’actifs, pour adapter les avoirs détenus à la succession des cycles économiques. À cette condition seulement, sera-t-il possible aux retraités de préserver leur pouvoir d’achat pour faire face aux objectifs arrêtés, à différents horizons dans le temps.

Ainsi un jeune retraité – faute d’une quelconque prescience – se trouve-t-il dans l’obligation absolue de diversifier son patrimoine et d’en exclure toute rigidité, pour espérer en préserver le pouvoir d’achat « le reste de son âge », quel que soit l’ordre de succession de ces cycles.

Ponctuellement, la phase actuelle de taux longs exceptionnellement bas – illustrée par l’émission de l’OAT à 10 ans à 0,53 % – place les rentiers (récents retraités, cessionnaires d’entreprises) dans l’obligation nouvelle de prendre des risques explicites. En effet, les fonds en euros, au terme d’une phase trentenaire de baisse des taux, ne sont plus en situation d’offrir comme par le passé des caractéristiques désormais clairement antinomiques : un rendement élevé, une garantie du capital et la liquidité. Demain, l’absence de prise de risques explicites s’accompagnera, à terme, d’une perte certaine.

Ainsi, sur le seul plan financier, les horizons considérés devraient conduire à nombre de prises de conscience, à l’image de l’absurdité nouvelle :

– d’être liquide, au lendemain d’un départ à la retraite ou d’une cession d’entreprise, au regard de l’absence actuelle de rémunération de la liquidité ;

– d’exiger une garantie quotidienne de son capital, hors de propos (et désormais hors de prix) sur les durées considérées ;

Naturellement, la pédagogie à mettre en œuvre sera lourde pour désintoxiquer les épargnants des caractéristiques passées de leurs chers fonds en euros ou, plus globalement, de leur appétence (très française !) pour les actifs (dits) garantis (Livrets, …). Les particuliers raisonnent comme un rétroviseur, alors même que la poursuite des courbes passées constitue le niveau zéro de la futurologie. En toute hypothèse, il leur reviendra demain de souscrire à une offre entièrement nouvelle (actions cotées, private equity, voire actifs étrangers, …) pour tenter de préserver le pouvoir d’achat de leur capital sur la longue durée.

La détention d’actifs immobiliers soulève autant d’interrogations nouvelles.

En premier lieu, l’immobilier d’usage – résidence principale, voire secondaire – doit être adapté, sans tarder, aux outrages de l’âge. Leur planitude constituera clairement un Must

L’immobilier de rapport peut rapidement s’avérer excessivement lourd à gérer. L’avancement de l’âge conduira à privilégier l’immobilier papier.

En toute hypothèse, la mobilisation d’actifs immobiliers réels pour faire face à la survenance, par exemple, d’une situation de dépendance s’avèrera toujours plus délicate que celle de valeurs mobilières. La cession de leur nue-propriété constituant alors l’arme fatale, aux dépens des héritiers.

Sur un plan patrimonial

La prise de conscience de cette longévité nouvelle, jusqu’aux âges les « plus avancés », appelle une transformation profonde des stratégies patrimoniales.

À titre d’exemple, son appréhension devrait raréfier les donations. En effet, rares sont les patrimoines qui offrent la certitude de pouvoir se dépouiller de son vivant, sans que les capitaux transmis viennent à manquer pour financer les besoins du quatrième âge, a fortiori en cas de survenance d’une situation de dépendance. Ainsi toute donation – sauf pour quelques rares happy few – devrait être conditionnée à la réalisation d’un véritable « test de résistance » du patrimoine détenue à des hypothèses extrêmes de survie.

Cette observation vaut également pour les donations de la nue-propriété d’actifs immobiliers. Cette opération est trop souvent présentée comme « exclusivement » de nature à optimiser une succession future. Or, elle a également pour conséquence inéluctable – quelle que soit l’éventuelle élégance de la rédaction des actes passés ou statut des SCI interposées – de limiter la possibilité de mobiliser les actifs considérés, pour faire face à l’hypothèse d’une dépendance lourde et durable.

Selon une logique proche, et dans une approche stoïcienne – propre à n’offrir que d’heureuses surprises ! – les parents auront garde d’organiser la gestion de leur patrimoine sans anticiper une quelconque aide de leur progéniture. Parfaite, celle-ci aura pu, en effet, s’installer en Australie… Dans l’hypothèse inverse, les pièces rapportées auront fini de la persuader qu’un Formule 1 constitue le sommet du luxe pour des (beaux-) parents âgés. Les arbitrages patrimoniaux effectués ne seront, dès lors, guère en faveur du « confort » des plus anciens.

Sur le plan civil

Enfin, l’heureux recul de l’âge de la mort s’accompagne presque mécaniquement – en l’état actuel de la science médicale – d’un accroissement, massif en nombre, des problématiques de protection et de leur allongement en termes de durée.

Aussi les mécanismes civils de protection des personnes fragiles (mandat de protection future, curatelle, tutelle, …) devraient-ils voir leur mise en œuvre se généraliser. Anticipée, leur mise en place sera toujours moins douloureuse.

Quant à la question de l’abus de faiblesse, elle pourrait devenir centrale en matière de conseil patrimonial – à l’exemple du très médiatique procès de l’entourage de Liliane Bettencourt, jusqu’à ses Conseils –, au regard de l’âge toujours plus avancé des détenteurs du capital et d’enjeux financiers accrus avec la concentration croissante du capital entre des mains chenues.

Si « la vieillesse est un naufrage », l’anticipation de sa nouvelle durée permettra seule d’en éviter les écueils patrimoniaux.

IMMOBILIER LOCATIF: APRES 60 ANS, VENDEZ!

La pierre est un excellent placement. Mais après 60 ans, il est conseillé de se positionner sur des actifs moins chronophages et surtout moins taxés. Comment procéder ? Où investir le produit de la vente pour disposer de revenus complémentaires ?

La pierre est le seul placement que vous pouvez acquérir sans capital de départ en empruntant l’intégralité de la somme nécessaire à votre investissement.

Mais il faut savoir en sortir quand l’âge avance. La pierre d’habitation (résidences principale, secondaire) doit être conservée pour en profiter et parce que la charge affective liée à ces biens est souvent forte. En revanche, la pierre locative doit être allégée après 60 ans, pour au moins trois raisons.

L’investissement locatif est un placement chronophage

Rédaction et publication des annonces de location, rencontre et sélection des candidats, état des lieux, édition des quittances de loyer, suivi des petits travaux, participation aux Assemblées générales, obligations fiscales (paiement de la taxe foncière, etc.) : la liste des tâches qui incombent aux bailleurs est longue.Si à 40 ou 50 ans, la gestion de biens locatifs peut être plaisante, après 60 ans beaucoup d’investisseurs apprécient de lever le pied.

D’autant qu’avec les années, la rentabilité locative a souvent tendance à s’étioler.

La fiscalité sur les loyers encaissés est confiscatoire

Le poids de la fiscalité est la deuxième raison qui doit inciter à alléger la pierre locative après 60 ans.

Les loyers encaissés ne profitent pas, à l’inverse des placements financiers (livrets bancaires, épargne logement, portefeuille boursier) de l’imposition proportionnelle à 30% (contributions sociales comprises) votée fin 2017 dans le cadre de la loi de finances pour 2018.

Ils sont soumis au régime confiscatoire des revenus fonciers.En pratique, ils s’ajoutent à vos autres revenus (salaires, pensions) et sont taxés au barème à taux progressif (14, 30, 41, 45% + majoration pour les hauts revenus) auquel il faut ajouter les contributions sociales à 17,2%.

Beaucoup de cadres et de retraités étant dans la tranche à 30%, c’est presque la moitié des loyers (30% + 17,2%) qui tombent dans la poche de l’État. C’est beaucoup !

Les premières années de votre investissement immobilier, la fiscalité réelle est moins lourde car vous déduisez le coût des travaux et beaucoup d’intérêt d’emprunt des revenus fonciers taxables.

Mais avec les années, vous avez de moins en moins de chose à déduire : votre appartement est au goût du jour et la part des intérêts dans les mensualités de crédit diminue au profit du remboursement du capital. D’où la hausse de la fiscalité.

Jusqu’à 60% de droits de succession

Les droits de succession élevés sur la pierre et le recentrage de l’impôt sur la fortune sur l’immobilier (IFI) sont deux autres raisons de céder vos biens locatifs après 60 ans.

Le produit de la vente pourrait être réinvesti dans des contrats d’assurance vie primé par Le Revenu.

L’assurance vie n’a rien du placement parfait, non plus. Mais elle permet de toucher chaque mois, ou chaque trimestre si vous préférez des revenus peu ou pas fiscalisés tout en choisissant le niveau de risque adapté à vos besoins.

Surtout, l’assurance vie étant hors succession, vous désignez librement le ou les bénéficiaires de votre contrat et l’épargne ainsi transmisse est exonérée de taxes à hauteur de 152.000 euros par bénéficiaire et n’est taxé qu’à 20 ou 31,25% au-delà, contre jusqu’à 60% dans le cadre d’une succession classique.

TRANSMETTRE UN MILLION D’EUROS SANS DROITS DE SUCCESSION, C’EST POSSIBLE!!!

Les droits de succession grimpent vite à 45% en ligne directe et 60% en ligne indirecte. Mais en anticipant la transmission de vos biens, vous pouvez fortement réduire, voire annuler les droits dus par vos héritiers en toute légalité. Voici comment procéder.

+60% ! Telle est la hausse des sommes collectées au titre des droits de succession et donation depuis 2012.

Pas étonnant que la fiscalité successorale ait mauvaise presse ! D’autant que le patrimoine taxé a déjà été imposé à de nombreuses reprises au titre de l’IFI, de l’impôt sur le revenu ou des impôts locaux.

Attention toutefois aux conclusions hâtives. Si les droits de succession grimpent vite à 45% en ligne directe et 60% en ligne indirecte, il est assez aisé d’y échapper en toute légalité en plaçant en assurance vie et en réalisant des donations de votre vivant.

Voici la liste de tous les abattements auxquels vous pouvez prétendre. Cumulez-les et vous transmettrez plusieurs millions d’euros sans droits, en toute légalité (si vous avez plus de trois enfants).

Dons de sommes d’argent exonérés de droits (article 790 G du CGI)

Chaque parent peut donner à chaque enfant, et chaque grand-parent à chaque petit-enfant, 31.865 euros en numéraire tous les quinze ans en exonération totale de droits.

À défaut d’une telle descendance, oncle et tante peuvent aussi donner la même somme dans les mêmes conditions à un neveu ou une nièce.Le passage devant notaire n’est pas obligatoire. Le donataire (personne qui reçoit) doit simplement déposer en double exemplaire à son centre des impôts dans le mois qui suit le transfert d’argent le formulaire fiscal 2 735 – SD téléchargeable sur le site impots.gouv.fr.

Important : le donateur doit avoir moins de 80 ans et le donataire doit avoir 18 ans révolus.

Vous pouvez ainsi transmettre hors droits :

Avec un enfant : 63.730 euros

Avec deux enfants : 127.460 euros

Avec trois enfants : 191.190 euros

Avec quatre enfants : 254.920 euros

Dons manuels (article 757 du CGI)

Chaque parent peut transmettre à chaque enfant tous les quinze ans hors droits de succession 100.000 euros en numéraire, biens immobiliers, valeurs mobilières, objets d’art ou autres.

Au-delà de ce montant des droits sont dus. Ils sont calculés selon un barème à taux progressif : 5 % jusqu’à 8.072 euros, 10 % de 8 073 à 12 109 euros, 15 % de 12 110 à 15 932 euros, 20% de 15.933 à 55 .324 euros, etc.

Obligatoire pour les biens immobiliers, le passage devant notaire est recommandé quelle que soit la nature du bien transmis dès lors que sa valeur est élevée.

En cas de donation entre grands-parents et petits-enfants, l’abattement est de 31.865 euros (5 .310 euros entre arrière-grands-parents et arrière-petits-enfants).

Vous pouvez ainsi transmettre hors droits :

Avec un enfant : 200.000 euros

Avec deux enfants : 400.000 euros

Avec trois enfants : 600.000 euros

Avec quatre enfants : 800.000 euros

Assurance vie (article 990 I du CGI)

Le souscripteur d’un contrat d’assurance vie peut transmettre, en franchise totale d’impôt et de droits 152.500 euros à chaque bénéficiaire de son choix à condition que les versements aient été réalisés avant ses 70 ans.

Au-delà de 152.500 euros, le bénéficiaire devra payer 20 ou 31,25 % de taxe (au-delà de 852.500 euros).

Avantage de l’assurance vie sur la donation : vous conservez votre épargne et vous pouvez changer le nom des bénéficiaires jusqu’à la fin. Les bénéficiaires de votre contrat ne doivent pas forcément être vos héritiers au sens du Code civil.

Vous pouvez ainsi transmettre hors droits :

Avec un enfant : 305.000 euros

Avec deux enfants : 610.000 euros

Avec trois enfants : 915.000 euros

Avec quatre enfants : 1.220.000 euros

Au total, si vous cumulez dons de sommes d’argent, dons manuels et assurance vie, un couple peut transmettre hors droits :

Avec un enfant : 568.730 euros

Avec deux enfants : 1.137.460 euros

Avec trois enfants : 1.706.190 euros

Avec quatre enfants : 2.274.920 euros